La Russie Annonce des Restrictions sur les Médias Américains en Réponse aux Sanctions des États-Unis
Le vendredi 1er septembre, le Kremlin a annoncé son intention d'imposer des restrictions aux médias américains en réponse aux sanctions imposées par Washington contre le réseau d'information financé par l'État russe, RT.
Les États-Unis ont inculpé deux employés de RT et imposé des sanctions à ses principaux rédacteurs mercredi, les accusant de tenter d'influencer les élections présidentielles américaines de 2024.
« Une réponse symétrique n’est pas possible. Il n’y a pas d’agence de presse d’État aux États-Unis, et il n’y a pas de chaîne de télévision d’État aux États-Unis », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, à l'agence de presse d'État RIA Novosti. « Mais il y aura certainement des mesures ici pour restreindre la diffusion de leurs informations », a-t-il ajouté.
Peskov a également justifié la censure sans précédent de Moscou pendant son offensive en Ukraine, dans une rare admission du contrôle strict de l'information par la Russie. « Dans l'état de guerre dans lequel nous nous trouvons, les restrictions sont justifiées et la censure est également justifiée », a-t-il déclaré dans des remarques distinctes à l'agence TASS.
Peskov n’a pas précisé quelles restrictions seraient imposées aux médias américains. La plupart des médias américains ont réduit leurs effectifs ou retiré leur personnel de Russie lorsque Moscou a lancé son offensive en Ukraine, en raison des lois ciblant le reportage indépendant sur le conflit.
Les 10 individus et les deux entités sanctionnés par le Département du Trésor des États-Unis mercredi incluent la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan, et sa directrice adjointe, Elizaveta Brodskaia. Les responsables américains ont depuis longtemps mis en garde contre les tentatives des puissances étrangères d'interférer dans les élections américaines à venir, accusant Moscou de chercher à influencer les votes américains depuis les élections de 2016 entre l'ancien président Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton.